lundi 21 juin 2010

GO!





1 couché soleil sur le fleuve, près du parc Forillon.
2 la grave aux îles de la Madeleine
3 l'équipe, pas sûr que le capitaine va bien, François est là pour le rassurer!

Ça y est, les gars sont prêts! Après une vérification de la météo pour les prochains jours, à travers une balade arrosée en cruiser au bord des îles. La voie est belle pour se lancer.
Nous avons passé une superbe fin de semaine avec des gens vraiment intéressants. Tous marins les uns autant que les autres, je dois avouer que c’est plaisant rencontrer ces insulaires. À toutes les fois que j’y passe, j’ai le sentiment de manquer de temps. Autant que j’aimerais rester, autant la mer m’appelle. Comme je me plais à dire parfois, j’aime beaucoup partir, mais j’aime bien arriver et lorsque vient le temps d’appareiller, j’ai toujours l’impression que le temps fuit et que j’aurais aimé avoir plus le temps. C’est à vivre avec les gens, vivre leur quotidien que l’on peut penser finir par comprendre, effleurer la possibilité de vraiment saisir ce qu’ils vivent… J’avais été touché par la vie, aujourd’hui la vie me touche… J’aimerais pouvoir prendre le temps… un jour ça viendra… Je suis peut-être rêveur, mais je vis mes rêves.

Je suis vraiment content d’avoir descendu le fleuve avec François. C’est tout de même une traversée que l’on s’apprête à faire. La première fois, c’est stressant au plus haut point. Alors, c’est bien d’avoir pris le temps. Une semaine c’est le minimum pour être prêt mentalement à cette aventure. J’ai un bon équipier, c’est une bonne équipe, nous sommes prêts. Vous imaginez que c’est toujours facile, ah, ils font de la voile, c’est relax! Je pense qu’il faut se retrouver face à l’océan pour comprendre ce que l’on vit vraiment! Le voilier je l’ai dorloté comme si c’était le mien, jusqu’à ce que je remette les clés au propriétaire. Il va nous donner tout ce qu’il peut tant et aussi longtemps que nous en prenons soin. Alors pour l’instant, je me déconnecte de vous pour quelques semaines. De retour dans ma réalité…
Merci beaucoup pour tout! J’ai travaillé beaucoup pour arriver à vivre ça, mais c’est tout de même grâce à vous si je peux le faire. La chance, on se la fait peut-être, mais ça prend des gens autour pour nous aider à le faire, j’ai de très bons amis, toute une mère aussi, un jour il aura une blonde qui va accrocher c’est sûr… Merci Thomas d’avoir été là pour fignoler certains détails important… je l’entends dire j’ai rien fait pen toute! On fait parfois pas grand-chose mais, c’est tout ce que ça prend… Je vous redonne des nouvelles probablement à l’île de Faïl, je croyais avoir le temps d’arrêter à Flores, pour dire bonjour aux copains, mais nous n’avons plus de marge de manœuvre vraiment. La décision se prendra en chemin.
Alors à bientôt!
Merci encore!

samedi 19 juin 2010

Enfin les îles!!



Celle-ci, c'est l'île d'entrée! Quelques habitants y vivent. La seule façon d'y accéder c'est avec un bateau!
Après 34 heures de navigation! Impossible de concevoir me coucher. Mon esprit, sans même consulter mon corps, se devait d'aller découvrir et vivre avec la localité. Lorsque je me changeais, après avoir accoster, mon équipier ronflait déjà! Sur la pointe des pieds, j'aillais rencontrer cette vie madeliniène. J'adore cette fraternité, eux qui m'ont aidés dans mes pires moments. (J'avais dû sortir mon voilier lors de mon retour l'année dernière... ils m'avaient tous donner un coup de main, vive la communauté de marin!!)



Malheureusement, j'aimerais rester plus longtemps mais, j'avais deux semaines de retard après le bris du mât. Maintenant, je n'en suis plus qu'à 3 ou 4 jours. Alors, on se repose aujourd'hui. Demain, on refait le plein de bouffe, de diesel et d'eau. Ensuite, on attend notre fenêtre météo pour s'enfiler pour une autre traversée.

La traversée jusqu'aux îles s'est très bien déroulée. Superbe vent au grand largue, avec une belle houle, question de nous mettre l'eau à la bouche pour ce qui nous attend.

En attendant, on discute et on passe du bon temps avec les chummys marins.

mercredi 16 juin 2010

Quel bon vent!


Une belle navigation de 22 heures nous aura conduit à Rivière au Renard. En partant de Matane vers 16 heures hier, nous avons fait quelques heures de moteur et puis vers les 20 heures, le vent s'est levé. Alors c'était notre première navigation de nuit. Rien de plus beau que de longer cet estuaire en présence d'aurore boréale. Tout fonctionne bien pour nous! On espère avoir une météo favorable pour lever l'ancre demain jusqu'aux Îles-de-la-Madeleine.
À plus tard!

mardi 15 juin 2010

Matane!




Finalement, nous sommes partis samedi matin. Après une journée de navigation au moteur, nous avons ancré comme prévu à l'île aux Coudres. Nous avons marché à l'épicerie faire quelques provisions en plus. Ensuite faire quelques arrangements sur l'embarcation. La journée suivante, nous nous sommes ancrés dans une des baies du Bic. Nous y avons observés plusieurs animaux. Des orignaux nous ont fait une démonstration de nage dans le fleuve. Ils sont de très bons nageurs..., un loup marin, un huard... Sans compter les baleines un peu avant d'arriver. Ainsi que des bélugas près de l'embouchure du Saguenay! Le fleuve est vraiment merveilleux à visiter avec ses innombrables îles!
Lundi nous avons fait un peu plus de voile. Mais le vent nous a lâché en arrivant à Matane. Pas le choix, nous sommes entrés à la marina. De toute façon, la météo venait de changer et annonçait des vents forts de 70 km heures. Nous avions des petites modifications à faire et des achats aussi. Alors, nous sommes mieux de prendre le temps et repartir ensuite si la météo est clémente. Malheureusement pour nous, le séjour à bord pour Thomas se termine aujourd'hui. Il doit rejoindre sa famille. Nous essaierons de rejoindre Rivière-au-Renard d'un coup. Trente heures de navigation si tout va bien!!

De gauche à droite Thomas, Sylvain, François

vendredi 11 juin 2010

Alors, c'est mâté!!


Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de prendre de photo. Mais, ça y est! Tout est en place. Du moins, le principal moteur de l'embarcation! Alors si tout va encore bien, car on ne sait jamais quand rien ne va plus dans ce type d'expérience, nous devrions faire un départ demain matin. Je vous redonne des nouvelles le plus tôt possible!

jeudi 10 juin 2010

Si tout va bien, on devrait partir...


Actuellement,nous avons presque deux semaines de retard sur les prévisions. Le cas du mât n'est pas encore réglé. Ce n'est pas un si gros travail que ça, mais, celui qui doit le faire est très occupé ces temps-ci. Alors, quoi dire de plus que nous ne savons pas avec certitude le moment du départ. Tout de même, nous espérons pouvoir mâter et ajuster le mât vendredi, ce qui nous permettrait de larguer les amarres samedi soir vers 19 heures, avec la marée descendante, si les conditions météo sont favorables. Présentement, ils prévoient un léger vent d'est. Si les prédictions sont bonnes, il sera possible de faire un bout de chemin. Malheureusement, il faudra le faire à moteur. Il faut ce qui faut, nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Il y aura du vent favorable un peu plus loin!

Partir à l'aurore nous permet de faire les dernières provisions de nourriture fraîche durant le jour juste avant de partir. Ensuite, j'adore la navigation de nuit. Suivre la marée descendante est essentiel. Il est impossible de progresser à contre. De cette façon, nous arriverons à l'île aux Coudres, où nous jetterons l'ancre, vers deux heures du matin. De là, nous pourrons prendre quelques heures de repos en attendant la prochaine marée descendante. Cette dernière nous conduirait où il n'y a presque plus de courant de marée, en aval du Saguenay. Ce bout du fleuve m'est moins familier. C'est une bonne idée de le faire durant le jour. Ensuite, il nous restera 400 miles à faire pour rejoindre les Îles de la Madeleine. Ce qui peut se faire en quatre jours. Normalement la vitesse de croisière devrait être d'environ 5 noeuds, équivalent à cinq miles nautiques à l'heure. Vous aurez compris qu'une fois rendu en mer avec un bon vent, il sera possible de faire 120 miles par jours.

dimanche 6 juin 2010

En attendant!


Enfin, le mât devrait être en place au milieu de la semaine. Alors si tout va bien, nous devrions être partis au plus tard en fin de semaine. D'ici ce moment, je prends le temps d'ouvrir les cartes de route. La navigation totale devrait durée un mois et demi. Le trajet de Québec aux Îles de la Madeleine est de 500 miles nautiques. Cette distance peut prendre une semaine à parcourir, si les conditions météorologiques sont favorables. Ces jours-ci, les vents ne sont pas favorables, ils sont du nord Est. L'idéal est d'avoir des vents d'ouest. C'est probablement un simple mal pour un bien que ce bris au mât. Nous avons le temps de fignoler quelques derniers ajustements pendant que les vents, je l'espère tournerons de bord.

Je prévois à peu près les mêmes arrêts qu'à l'habitude. Nous devrions faire un premier arrêt à l'île aux Coudres. Ensuite, j'espère avoir l'occasion de jeter l'ancre au Bic. Bien sûr, je crois jeter l'ancre à Rivière-au-Renard. Tandis que le dernier arrêt avant de prendre la mer devrait se faire aux Îles de la Madeleine.

Par la suite, nous aurons 1500 miles nautiques nous séparant des Açores. Et une dernière navigation en solitaire de 1350 miles pour me rendre au Sénégal.

mardi 1 juin 2010

On va finir par y aller!


Après maintenant plus de trois mois de préparatifs, Le Romarin II est finalement près pour une traversée. Au tout début, j'avais pris un peu pour acquis mes dernières navigations. J'ai ainsi cru à tord, que tous les voiliers étaient fait au minimum pour naviguer. Mais c'est en entrant tranquillement à l'intérieur de celui-ci, que je fis des découvertes. Combien d'heures ai-je passées à vérifier et inspecter tous les petits racoins et le fonctionnement du gréement? C'était un chalet flottant, je l'ai transformé en quelque chose minimal pour prendre la mer!

Ce voilier vient d'être acheté par un québécois résidant au Sénégal. J'ai pris le contrat de le convoyer en Afrique. Le départ devait se faire le lundi 31 mai. Mais lors des nos sorties à voiles, je ne pus régler le mât convenablement. J'en conclu que le casser que j'avais vu initialement sur le mât la première fois que je montai sur le voilier n'était pas une hallucination. Le mât a vraisemblablement une faiblesse au niveau de la première barre de flèche. L'inspecteur conclut que ce n'était pas une blessure récente. C'est alors que l'on démâta le voilier jeudi dernier, retardant ainsi le départ d'au moins quelques jours! Pas besoin d'avoir un Bac pour comprendre que l'opération était nécessaire avant un si long périple.

Malgré tout, elle reste une embarcation vraiment fiable. C'est un voilier de 33 pieds en acier. Il est complètement différent de ce que j'ai. Ce sera tout un monde différent que le dernier voyage. Le départ devrait avoir lieu le samedi 5 juin, si tout va bien. Nous ferons le même trajet que la première fois ; descendre le fleuve jusqu'aux îles de la Madeleine, d'où nous espérons prendre la mer pour ensuite faire escale aux Açores où mon équipier François prendra l'avion pour revenir au Québec. Par la suite, il me restera deux semaines de navigation pour me rendre à Dakar, au Sénégal. La date prévue d'arrivée est à la fin juillet. Pour revenir, je prendrai l'avion pour la première fois de ma vie!