lundi 19 juillet 2010

Un petit imprevu!

A 70 miles des cotes. La pompe a diesel nous a lache. Nous sommes donc rentre a Sao Miguel pour 24 heures, le temps de trouver une pompe. Je vous raconte plus en details rendu a Dakar!! Nous devrions y etre d ici deux semaines!

vendredi 16 juillet 2010

Quoi dire de plus!

Alors, entre deux apéros avec cette bande de marins français plus malin les uns que les autres... Va falloir qu'on y aille... Parce que moi, vous savez, j'aime bien naviguer, j'adore arriver à de nouveaux endroits, rencontrer des gens, mais lorsque vient le temps de partir, c'est difficile! Surtout comme ici, un peu comme partout, on rencontre et on discute de toutes sortes de choses vraiment passionnante ( surtout de voile, de gréement et tout le batatlan )! Alors là, j'ai pensé à Yves, un québécois, son bateau s'appelle La Rencontre. Il voit juste. C'est vraiment la rencontre qui est le plus intéressant. Alors, j'ai eu tout de suite une pensée pour tous ces marins québécois rencontrés au fils des navigations autour de l'atlantique, Richard Taillefer, Sylvio, Yves Gaudreault, ce couple sur le Orca Minor, finalement j'aurai aussi rencontré Éric Tabardel... J'en oublie sûrement... Même la population de marin d'eau douce... De toute façon, les rencontres se situent dans toutes les couches des sociétés. Et comme vous commencez à le savoir, c'est ce que je préfère dans la vie... Bon pour ceux qui me connaissent mieux savent que j'ai parfois mon petit côté sauvage, un peu solitaire, dans mes pensées... Je crois que toute personne est différente de toute façon...
Alors, je sais que je me répète, mais sachez que je me sens vraiment privilégier de pouvoir vivre ce que je vie... J'ai bien hâte de vous voir... Je crois que j'y trouve mon équilibre, alors à bientôt!
Nous sommes partis pour la traversée jusqu'au Sénégal, en ce matin du vendredi le 16 juillet, j'espère arriver à la fin juillet.
Je fais équipe avec un couple français espagnol, Guillaume et Naus surnommée Maroushka pour les intimes!
à bientôt

mercredi 14 juillet 2010

On se prépare pour le dernier départ!


L'île de Pico, très rare les journées où on voit le sommet!


La marina de Horta, sur Faïl, l'une des plus grosses aux Açores.
Alors, j'ai récupéré le couple de français lundi en arrivant à Horta sur l'île de Faïl. Cette fois-ci, je n'ai pas beaucoup le temps pour faire le tour de l'île. Mais à travers les besognes des préparatifs j'en profites tout de même pour prendre le temps et explorer un peu. Je vous laisses avec quelques photos.

dimanche 11 juillet 2010

Ça fait du bien de vivre le moment un peu. Hier matin, je suis partis sur le pouce! J'ai tout de même marché avant de me faire embarquer, mais ça fait du bien! Je suis allé voir un des beaux endroits de Flores. Faja Grande se situe à l'ouest sur le bord de la mer. Il y a des chutes sur le flanc de la falaise. Comme partout ailleurs c'est un paradis terrestre. Je me suis baigné dans un bassin au pied d'une de ces sources venant directement du ciel. Malheureusement, je ne peux vous montrer ces photos à cause d'un problème technique.
Aujourd'hui j'ai décidé de partir vers Horta. Le couple de français a décidé de m'accompagner au Sénégal. J'espère les prendre à temps. Alors, je fais le tour rapide des copains et ensuite les lève les voiles. Il semble y avoir un bon vent d'ouest!
En passant, vous le savez, nous avons passé la St-Jean en mer, nous avons levé notre verre à votre santé, fiers d'être québécois. Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de marin hauturier de cette race. On travaille là dessus!!

vendredi 9 juillet 2010




Le temps file… À toutes les fois que je veux prendre le temps de vous écrire, il arrive quelque chose. Alors ce matin j’ai décidé de rester écrire sur le bateau. Depuis notre arrivée, les rencontrer ne cessent de se présenter.

La première fut un couple français avec quatre enfants. La plus vieille à huit ans. Le plus jeune à peine un an. Ça doit faire à peu près 6 ans qu’ils sont partis. Le premier accouchement s’est produit dans un hôpital. Elle n’a pas apprécié plus qu’il faut. Le deuxième je me souviens plus la raison exacte, mais encore dans un hôpital… Mais les deux derniers se sont fait sur le voilier. Alors je lui ai demandé : Ton mari, il est médecin? Non, c’est juste que pour moi c’est très rapide. Et je n’ai pas aimé les hôpitaux. Le troisième a pris 1h30 et le dernier a pris 30 minutes…
La date du retour à la maison… ils ne savent pas… ils sont sur leur maison!

J’ai rencontré aussi Andy et sa femme. Tour du mondiste durant 10 ans. Ils ont maintenant 65 ans. Et franchement elle a les yeux mouillés lorsqu’elle me dit qu’ils rentrent en Hollande… J’aimerais bien m’asseoir avec eux, écouter leurs histoires, leurs conseils… Pour elle, les Açores restent une des plus belles endroits qu’ils auront appréciés durant leur vie.

Enfin, plein d’autres aussi mais j’en passe. La plus surprenante fut encore une fois le Rara Avis. Ce voilier est un de ceux du Père Jaouen. J’avais rencontré ses deux navires dans l’anse d’Arlet en Martinique l’année dernière. Cette fois-ci, c’est un québécois rencontré à la poste, qui m’invita à venir faire un tour à bord. Bel équipage d’environ trente ou quarante sur ce voilier de 90 pieds, le capitaine s’empressa de m’inviter pour une navigation… Peut-être un jour … j’aimerais bien essayer ce type de navire. C’est un voilier avec trois mâts et gréé, il me semble, avec des voiles auriques.

J’aurais peut-être rencontré à bord de ce voilier un couple qui aimerait descendre au Sénégal. C’est en allant à la toilette hier soir que je réalisai dans quelles conditions nous serions. Je n’en ai pas parler jusqu’à maintenant, mais ce voilier est en rodage actuellement. Comme une voiture neuve, tout peu arriver les premiers milles. Mais avec ce voilier, il faut que j’apprenne à faire avec les moyens du bord!

Pour résumer la situation, le réservoir d’eau douce n’est que de 60 l. J’ai donc du acheter des bidons de 20 l. pour augmenter les réserves à 270 l. Pour être sûr de ne pas manquer d’eau, nous lavons la vaisselle avec une chaudière à l’extérieur. Alors pour la douche, comme dans mes habitudes, nous avons utilisé l’eau de mer le plus possible. Mais rien ne vaut une débarbouillette et de l’eau douce. Ensuite, les valves d’entré et se sortie d’eau de mer sont en plastique dont une est presque inaccessible. Alors, je m’en doutais avant de partir, la sortie de la toilette à lâcher avant Rivière-au-Renard. Ainsi, on fait le plus possible à l’extérieur, François utilisait la chaudière et moi direct par-dessus bord. Dans le gros temps et parfois trop endormi nous utilisions le réservoir sceptique que je devrai faire vider à Horta. Alors dans ces conditions, avouons le, ce sont des conditions de camping, il sera plus difficile de trouver un équipier. Je ne suis pas sûr que le voilier actuellement est bon pour recevoir deux personnes de plus… Et j’en passe, car il y a un nombre de petites choses qui arrivent par ici et par-là. Ce ne sont pas des choses inquiétantes mais, simplement des choses désagréables à vivre à bord d’une embarcation. Pour être franc, ma Loréline était vraiment bien installée. Malgré sa taille, elle était vraiment plus agréable à naviguer. De là on voit la différence entre un voilier gréé par des navigateurs et un autre gréé par un gars qui se fait un chalet flottant… Je vous jure qu’on l’a eu sur le cœur durant toute la traversée! Malgré tout le temps que j’ai passé sur ce voilier pour l’armé, plus de trois cents heures, j’aurais pu en mettre encore plus…

Bon, maintenant que je me suis vidé le cœur, je dois vous dire tout de même. Malgré toutes les petites choses, l’acier s’avère confortable comme matériel de construction d’une coque. Il reste tout de même la rouille à surveiller. Je vous jure que mon prochain voilier, je vais le magasiner et l’inspecter de A à Z.

J’essaie de mettre de nouvelles images de l’île de Flores. Nous avons pris des photos de l’intérieur de l’île.

C’est une île où tout le monde se salue, même lorsque l’on croise en voiture. Si je parlais portugais, j’aurais conversation avec à peu près tout le monde. Mais, je me limite à la salutation et au remerciement. Certains parlent anglais, alors je m’informe de certains mots portugais, j’ai oublié mon dictionnaire. Les résidants semblent être presque auto suffisants. On voit des vaches partout même dans des endroits où l’on se demande de quelle façon elles ont fait pour grimper là! Plusieurs résidences ont des poules et la plupart ont leurs légumes et fruits. C’est vraiment drôle mais, l’île est infestée de lièvres. En dehors des villages, ils courent partout dans les champs et traversent les rues. Il faut faire gaffe en conduisant. Il y a encore des endroits avec de grands arbres, malgré la coupe de la plupart afin de faire l’agriculture. Et vous devriez voir les rangées de fleurs bordant les routes et délimitant aussi les champs. Étant donné la dénivellation, ils font de l’agriculture par pallier à l’aide de roches. C’est incroyable tout l’ouvrage manuel qu’il y a ici de fait. De plus, ce sont des gens très propres, on ne retrouve presque aucun déchet sur le sol. Les maisons et les murets de ciments sont repeint régulièrement. Comme je vous le dis, c’est un endroit à ne pas manquer surtout par la mer…

Alors c’est assez pour cette fois-ci, je vous redonnerai des nouvelles un peu plus tard, peut-être à Horta, du moins avant de partir pour le Sénégal, faut tout de même que je profite du moment…
Je pense à vous aussi
Au plaisir

jeudi 8 juillet 2010




Alors, ce fut une traversée de 16 jours... Nous sommes partis deux semaines plus tard que la date prévue, simplement à cause d'un bris mal placé... je passe vite là dessus, ça ne sert à rien de revenir sur ce qui aurait du... Mais ça ne change pas le fait, que c'est difficile ne pas être sur les nerfs lorsqu'il reste du chemin à faire, qu'il ne vente pas plus qu'il faut et que notre avion partira sans nous... Sacré François, j'ai bien apprécié sa présence. Mais c'était dur pour nous d'avoir à faire avec différent facteur externe à nous et un délai de transport pour son retour...

Normalement, nous devions avoir le temps de visiter quelques îles ensemble. Il devait débarquer du voilier et prendre son avion à Sao Miguel. Mais faute de temps, il prit un avion à Flores pour rejoindre l'aéroport international à Sao Miguel.

Nous avons tout de même eu le temps de faire le tour de Flores à l'aide d'une voiture de location. Franchement, c'est une île paradisiaque. Le mieux serait de se perdre dans cette île et de prendre le temps. Pour les amoureux, ou pour ceux qui veulent simplement profiter du moment et être seul au monde dans un environnement splendide, Flores est l'endroit rêver. J'avais mis des photos sur ce blogue lors de mon dernier passage. Vous pourriez les consulter. Et dès que j'aurai l'occasion, je remettrai d'autres panoramas vraiment extraordinaire.

mercredi 7 juillet 2010

Nous sommes toujours là, et content de l'être!




Aujourd'hui, je n'ai pas beaucoup de temps pour vous écrire. François prend son avion demain. Alors, nous allons essayé de lui en faire profiter un peu... Je vous donnerai d'autres nouvelles un peu plus tard. Lorsque je me retrouverai sans aucun stress, seul à bord!
Je vous laisse sur quelques lignes que j'ai eu le temps de rédiger entre deux vagues...

Aucune navigation ne se ressemble! Nous sommes partis des îles de la Madeleine, confiants de rallier les Açores en moins quatorze jours… Bon gré malgré, petit train va loin! Les deux premières journées ont été teintées de voile entremêlé de quelques heures de moteur. Le vent était faible et parfois il s’estompait. La troisième journée, rendus au large du Cap Breton, nous commencions à devoir jouer avec les prises de ris (la grandeur des voiles), le vent se levait parfois avec des risées d’un peu n’importe qu’elle direction, parfois venant du nord, parfois du sud... Nous avons eu au plus 25 nœuds de vents. Durant la nuit de mercredi, nous sommes passés momentanément dans une brèche que le courant du golf Stream s’était frayé à travers le courant froid du Labrador. François dormait à l’intérieur pendant que je devais enlever mes surplus de vêtements. Ce fut une jouissance bien éphémère mais agréable.
Le vent venait maintenant tantôt du sud et ensuite du dus est. Nous l’avions donc directement dans le nez. Il était impossible d’avoir une direction convenable. Ce vent nous a rabattu près des bancs de Terre-Neuve. Durant cette nuit là, je somnolais à l’extérieur et sans trop comprendre la raison, d’un coup le bateau ne progressait plus. J’essayai tant bien que mal de sortir cette masse d’acier de cette impasse. Je n’ai rien compris de cette situation, comme s’il y avait eu des tourbillons à cet endroit, m’obligeant à faire des pieds et des mains. Je commençais à manquer de sommeil.

C’est jeudi que les conditions commençaient à nous donner du fils à retordre. Avec cet adorable courant du Labrador rencontrant celui du golf Stream, nous donnant du brouillard à l’infini… De plus, c’est encore un vent du sud-est qui nous accompagnait, en plein sur le cap que nous espérions suivre. C’est en tirant des bords que nous avons passé les journées de jeudi et de vendredi. Elle furent nos pires journées de la traversée. Le vent ne cessait de changer d’intensité, ce qui nous obligeait à sans cesse ariser et parfois larguer des ris. Journées d’autant plus pénible que je ne pouvais donc pas dormir plus qu’une heure ou deux par jours. Je tenais bon, François devait dormir beaucoup. Je préférais qu’il soit le plus en forme possible.
C’est vendredi que nous pensions sortir du brouillard avec un léger éclaircit de quelques heures… Comme plusieurs journée d’ailleurs, des nuages apparaissaient au-dessus de nos têtes, nous faisant croire que le brouillard se dissipait. Sans répit pour l’équipage, le vent d’ouest tardait à nous prêter main forte. Nous avons donc passé la fin de semaine du 26-27 juin à faire des pas de tortues, brûlant de temps en temps un peu de diesel. Malgré tout nous avions toujours quelques divertissements. Des oiseaux s’amusaient à tous les jours aux abords de l’embarcation. Les plus distrayant étaient les dauphins. Presque à tous les jours, certains dauphins passaient sur notre chemin et s’amusaient avec la coque de ce gros Romarin, ils doivent s’imaginer une baleine?! La plus belle séance fut celle de samedi. Il y avait une centaine de ces mammifères dans une circonférence de 500 m! Jamais je n’en avais vu une aussi grande quantité.

C’est donc dimanche le 27 juin toujours dans le brouillard que le peu de vent que nous avions tomba complètement. En déroulant complètement le génois s’affala complètement. La drisse s’était sectionnée à la tête de mât. J’avoue que c’est un peu déconcertant de voir une voile descendre toute seule en plein milieu de nulle part. Sans savoir pour qu’elle raison exactement, nous avons rehissé le génois avec la drisse de surplus. Nous fîmes alors un peu de moteur en espérant trouver une brise plus au sud, mais sans vain. Vers 21h, je décidai de tout fermer et d’avoir une bonne nuit de sommeil à la dérive. En espérant que ce moment d’accalmie nous enverrait une bonne fois pour toutes ce fameux vent dominant d’ouest. Cette nuit nous a-t-elle fait lâcher prise complètement sur ce qui adviendrait de cette navigation. De toute façon nous étions là, il nous fallait du vent pour avancer et nous n’y pouvions rien.
Le lendemain, aussitôt lever vers 6h30, une légère brise du sud-ouest se présentait à nous. Ce fut une superbe journée de navigation à voile à une vitesse agréable. Après une semaine de route, il nous restait plus de la moitié du chemin à faire. Il fallait bien qu’elle nous dompte cette mer. À la mer comme à la mer. Après nous avoir apprivoiser, nous pouvions découvrir cette masse infinie sur ses beaux jours. Alors durant quelques jours, nous espérions profiter des meilleures conditions de navigation possible : sans trop de soleil, pouvant ainsi admirer l’évolution des masses nuageuses avec les changements de pression, avec un vent relativement constant pouvant nous laisser atteindre une vitesse de croisière très appréciable, d’autant plus que ce vent nous a levés ce que j’appelle la pulsation de la mer, c’est un peu difficile à expliquer, mais c’est une grosse houle de 8 à 10 pieds qui lorsqu’elle le décide déplace même ce voilier en acier vers où elle le veut.

J’ai donc retrouvé la même sensation de navigation que j’avais avec Loréline, le même rythme, les mêmes embardés… De plus, les mêmes sensations nuptiales sont venues confirmer le plaisir de sentir cette grosse planche à voile habitable se frayer un chemin à travers cette masse complètement noire parsemée d’embruns produits par le léger déferlement de la houle ainsi que ceux produit par l’embarcation sur son passage. Je pourrais y rester des heures à contempler ce spectacle, si j’étais sûr qu’il n’y en aurait pas une vague malcommode voulant sauter par-dessus le franc bord afin de venir me rejoindre. Parce que des fois, ça arrive!

En fait, le reste de la traversée ne fut qu’une grosse mise à l’épreuve de notre patience. Parfois le vent se levait. Mais il n’était souvent que de passage. Alors, nous devions faire un peu de moteur au moins une fois par jour afin de progresser un peu. Nous faisions à peine 100 miles par jour. Au départ, j’étais persuadé de pouvoir en faire en moyenne 120. Le pire est que nous n’avons pas eu toujours du vent d’ouest. Selon les statistiques les vents dominant sont d’ouest. À partir de vendredi le 2 juin, nous sommes entrés dans l’anti-cyclone des Açores, nous donnant ainsi un faible vent provenant parfois du sud, parfois du sud est. Parfois, il tombait. J’en ai profité durant une journée sans vent afin d’aller voir en tête de mât qu’est-ce qui aurait bien pu se produire pour sectionner la drisse. J’ai constaté que l’autre était en train de se sectionner aussi. J’vous dis la vie est spéciale! Je vous jure, sans échelle, c’est du boulot de monter dans le mât. Même sans vent, la houle reste toujours présente! Ça fait que si on se tient pas après le mât le petit gars se fait aller d’un bord pis de l’autre. Alors, je n’avais pas envie de monter dans le mât à répétition, j’étais déjà épuisé et les jambes pleines de bleus. J’avais essayé le truc à Philippe pour me hisser moi-même. Ça fonctionne, mais c’est physique. Merci mon Phil! À ne pas faire s’il vente plus que 5 nœuds. Je pense que j’adopterai le style escalier sur le mât. À réfléchir… Alors nous avons simplement donné un peu de mou à la drisse en espérant qu’elle termine le voyage jusqu’aux Açores. Je vous jure que je n’ai plus déroulé le génois au complet pour le reste du voyage. Au cas où la deuxième drisse couperait, le génois devrait tenir en place par lui même. Je lui ferai le travail une fois ancré sous le vent de Flores.

Alors, c’est avec beaucoup de patience que nous avons rejoint Flores. Malheureusement, les vacances à François prenaient fin bientôt. Il n’aura donc pas le temps de visiter les îles plus qu’il ne faut.


Je n’ai aucune félicitation à faire à notre système de météo Skymate. La plupart des fois que je voulais avoir la carte des isobares de l’atlantique, il ne pouvait me les fournir. Et les fois que je réussissais à les avoir, il m’indiquait du vent d’ouest 30-35 nœuds à la grandeur de l’océan, alors que l’on avait du vent d’est ou bien rien du tout. Je ne sais pas qui interprète leurs données chez Skymate mais, il n’a pas dû prendre de cours d’interprétation des données barométriques. Vive la BLU, Richard on s’en reparle. Thomas merci pour les cadeaux de musique!

Je suis en train de penser que notre fermeture d’esprit repose simplement sur le fait que nous croyons être le seul à avoir la solution. En se foutant éperdument de ce que l’autre peut avoir comme idée. Ce n’est qu’une simple pensée qui m’aide à progresser. Si elle vous fait réfléchir tant mieux.

Prendre le temps, et suivre le moment et les circonstances comme elles vont et viennent, lâcher prise sur la situation. Grosse leçon de vie que la navigation m’aura appris au fils des miles nautiques parcourus… J’en avais bien besoin, il m’en reste encore à apprendre… Parfois, on croit pouvoir tous contrôler, mais un jour je me suis rendu compte ; l’être humain est petit à côté de toute la création…

Je suis tout de même privilégier de pouvoir vivre des moments comme ceux-là! Ce n’est pas parce que je suis si solitaire que cela, c’est simplement que je n’ai pas encore trouvé. Pour être franc je n’ai pas vraiment envie de faire la prochaine traversée seule. Il se peut que j’arrête à Horta sur l’île de Faïl. De toute façon, il faut que je fase le plein de différentes choses. Et peut-être quelqu’un recherche-t-il un embarquement pour le Sénégal. Mais, je suis bien avec l’une ou l’autre des circonstances. Je crois que c’est la vieillesse qui produit ça. Je préfère partager les moments de vie. Ça me fait d'ailleurs plaisir de vous partager ces pensées. Merci encore mille fois pour tout. Au plaisir de vous redonner des nouvelles et de vous revoir…
La vie est belle! Les Açores sont de magnifiques îles...