vendredi 9 juillet 2010




Le temps file… À toutes les fois que je veux prendre le temps de vous écrire, il arrive quelque chose. Alors ce matin j’ai décidé de rester écrire sur le bateau. Depuis notre arrivée, les rencontrer ne cessent de se présenter.

La première fut un couple français avec quatre enfants. La plus vieille à huit ans. Le plus jeune à peine un an. Ça doit faire à peu près 6 ans qu’ils sont partis. Le premier accouchement s’est produit dans un hôpital. Elle n’a pas apprécié plus qu’il faut. Le deuxième je me souviens plus la raison exacte, mais encore dans un hôpital… Mais les deux derniers se sont fait sur le voilier. Alors je lui ai demandé : Ton mari, il est médecin? Non, c’est juste que pour moi c’est très rapide. Et je n’ai pas aimé les hôpitaux. Le troisième a pris 1h30 et le dernier a pris 30 minutes…
La date du retour à la maison… ils ne savent pas… ils sont sur leur maison!

J’ai rencontré aussi Andy et sa femme. Tour du mondiste durant 10 ans. Ils ont maintenant 65 ans. Et franchement elle a les yeux mouillés lorsqu’elle me dit qu’ils rentrent en Hollande… J’aimerais bien m’asseoir avec eux, écouter leurs histoires, leurs conseils… Pour elle, les Açores restent une des plus belles endroits qu’ils auront appréciés durant leur vie.

Enfin, plein d’autres aussi mais j’en passe. La plus surprenante fut encore une fois le Rara Avis. Ce voilier est un de ceux du Père Jaouen. J’avais rencontré ses deux navires dans l’anse d’Arlet en Martinique l’année dernière. Cette fois-ci, c’est un québécois rencontré à la poste, qui m’invita à venir faire un tour à bord. Bel équipage d’environ trente ou quarante sur ce voilier de 90 pieds, le capitaine s’empressa de m’inviter pour une navigation… Peut-être un jour … j’aimerais bien essayer ce type de navire. C’est un voilier avec trois mâts et gréé, il me semble, avec des voiles auriques.

J’aurais peut-être rencontré à bord de ce voilier un couple qui aimerait descendre au Sénégal. C’est en allant à la toilette hier soir que je réalisai dans quelles conditions nous serions. Je n’en ai pas parler jusqu’à maintenant, mais ce voilier est en rodage actuellement. Comme une voiture neuve, tout peu arriver les premiers milles. Mais avec ce voilier, il faut que j’apprenne à faire avec les moyens du bord!

Pour résumer la situation, le réservoir d’eau douce n’est que de 60 l. J’ai donc du acheter des bidons de 20 l. pour augmenter les réserves à 270 l. Pour être sûr de ne pas manquer d’eau, nous lavons la vaisselle avec une chaudière à l’extérieur. Alors pour la douche, comme dans mes habitudes, nous avons utilisé l’eau de mer le plus possible. Mais rien ne vaut une débarbouillette et de l’eau douce. Ensuite, les valves d’entré et se sortie d’eau de mer sont en plastique dont une est presque inaccessible. Alors, je m’en doutais avant de partir, la sortie de la toilette à lâcher avant Rivière-au-Renard. Ainsi, on fait le plus possible à l’extérieur, François utilisait la chaudière et moi direct par-dessus bord. Dans le gros temps et parfois trop endormi nous utilisions le réservoir sceptique que je devrai faire vider à Horta. Alors dans ces conditions, avouons le, ce sont des conditions de camping, il sera plus difficile de trouver un équipier. Je ne suis pas sûr que le voilier actuellement est bon pour recevoir deux personnes de plus… Et j’en passe, car il y a un nombre de petites choses qui arrivent par ici et par-là. Ce ne sont pas des choses inquiétantes mais, simplement des choses désagréables à vivre à bord d’une embarcation. Pour être franc, ma Loréline était vraiment bien installée. Malgré sa taille, elle était vraiment plus agréable à naviguer. De là on voit la différence entre un voilier gréé par des navigateurs et un autre gréé par un gars qui se fait un chalet flottant… Je vous jure qu’on l’a eu sur le cœur durant toute la traversée! Malgré tout le temps que j’ai passé sur ce voilier pour l’armé, plus de trois cents heures, j’aurais pu en mettre encore plus…

Bon, maintenant que je me suis vidé le cœur, je dois vous dire tout de même. Malgré toutes les petites choses, l’acier s’avère confortable comme matériel de construction d’une coque. Il reste tout de même la rouille à surveiller. Je vous jure que mon prochain voilier, je vais le magasiner et l’inspecter de A à Z.

J’essaie de mettre de nouvelles images de l’île de Flores. Nous avons pris des photos de l’intérieur de l’île.

C’est une île où tout le monde se salue, même lorsque l’on croise en voiture. Si je parlais portugais, j’aurais conversation avec à peu près tout le monde. Mais, je me limite à la salutation et au remerciement. Certains parlent anglais, alors je m’informe de certains mots portugais, j’ai oublié mon dictionnaire. Les résidants semblent être presque auto suffisants. On voit des vaches partout même dans des endroits où l’on se demande de quelle façon elles ont fait pour grimper là! Plusieurs résidences ont des poules et la plupart ont leurs légumes et fruits. C’est vraiment drôle mais, l’île est infestée de lièvres. En dehors des villages, ils courent partout dans les champs et traversent les rues. Il faut faire gaffe en conduisant. Il y a encore des endroits avec de grands arbres, malgré la coupe de la plupart afin de faire l’agriculture. Et vous devriez voir les rangées de fleurs bordant les routes et délimitant aussi les champs. Étant donné la dénivellation, ils font de l’agriculture par pallier à l’aide de roches. C’est incroyable tout l’ouvrage manuel qu’il y a ici de fait. De plus, ce sont des gens très propres, on ne retrouve presque aucun déchet sur le sol. Les maisons et les murets de ciments sont repeint régulièrement. Comme je vous le dis, c’est un endroit à ne pas manquer surtout par la mer…

Alors c’est assez pour cette fois-ci, je vous redonnerai des nouvelles un peu plus tard, peut-être à Horta, du moins avant de partir pour le Sénégal, faut tout de même que je profite du moment…
Je pense à vous aussi
Au plaisir

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