mercredi 18 août 2010

Et bien la France!!


est-il possible d'atteindre l'équilibre??

Marseille, vu de Notre Dame de la garde!
J'ai bien aimé l'expérience de l'avion! Alors franchement, y'a de la puissance là dedans! Mais, j'ai mes préférences! Je préfères la force brute de la nature qui est premièrement non polluante, mais aussi infatigable. Contrairement à la force du pétrole qui n'est qu'éphémère, l'eau, les vagues, la mer, le vent, les nuages, l'atmosphère sont naturels et sains pour tous à long terme. Alors, il faut qu'on se lance dans le développement durable de la planète. D'ailleurs, vous avez probablement compris que j'y travaille ça fait des années! Je voulais commencer par le faire avant de le dire et de le promouvoir. Alors maintenant, je reviens chez moi bientôt par la force que l'homme a développé. Mais, bientôt, ne vous en faites pas, je serai prêt pour un autre départ. Le projet se développe tranquillement.

J'ai toujours apprécié les français durant les voyages que j'ai fait. Et je vous le dis, la réputation des français vu de l'extérieur ( en tout cas ce que j'ai entendu dire par d'autres français ) n'est pas très bonne. Mais, je sais pas ce que je provoque, même vu de l'intérieur, je les trouve sympathique ces cousins.
Je vous donnerai des nouvelles lorsqu'il y aura des développements. Je suis bien content de faire un passage en France, nos racines pour nous les québécois. Sachez que je me sens toujours aussi privilégié de pouvoir faire ce que je fais. Je vous en remercierai toujours. C'est la raison pour laquelle je veux m'impliquer socialement à ma façon. Je tiens à souligner que malgré le fait que nous vivons dans un monde assez individuel, lorsque l'on regarde bien, il y a beaucoup de gens impliqués pour la communauté, beaucoup plus qu'on nous le laisse! Mais au fond, la société n'est-elle pas née d'un besoin commun de partager nos forces, c'est de cette façon que nous nous sommes développés technologiquement et socialement. Il faut juste faire attention de ne pas oublier notre passé, nos racines. L'ÊTRE HUMAIN N'EST PAS FAIT POUR VIVRE SEUL. Se rappeler que la chaîne est aussi faible que le plus faible maillon. Et moi, je peu être fort seulement parce que vous êtes fort. C'est pour cela que je ne peux pas oublier ce que je vous dois socialement. Tel mes parents m'ont transmis, j'espère pouvoir m'impliquer le mieux possible.

Sur ce je vous laisse pour profiter de beaux moments, en belle compagnie. Je crois que ce devrait être mon dernier message pour ce voyage. J'ai vraiment hâte de vous revoir!!

À bientôt!

mardi 10 août 2010

J'y prend plaisir!


Vous pourriez voir sa grosseur au début en cliquant sur les photos à droite!

Ici, plus on y vient et plus on y est attaché! C'est tout de même un pays assez éloigné du notre. Mais en mettant le pied par terre, les gens me reconnaissent. Ça fait vraiment spécial de revoir tous ces gens qui avaient apprécier le temps que nous avions partager. Mais le temps passe rapidement. Et je dois prendre l'avion demain soir. Yves, toi aussi, tout le monde te salue, ils s'informent de toi souvent. Parfois, on pense que ça n'évolue pas par ici, mais je reste surpris bien des fois. Plusieurs choses ont changés durant mon absence.




Alors, j'ai pris le temps de faire le tour de la capitale. Simplement afin de me remettre dans ce bain que parfois nous le qualifions de cahotique. Ça par contre, ça n'a pas évolué... C'est toujours aussi amusant. Mais il y a de nouvelles constructions par-ci par-là. Tranquillement la vie prend une autre forme comme partout ailleurs.




Je suis allé voir bien sûr, l'école dans laquelle j'étais en interaction avec les enfants. L'arbre que nous avions planté a plus que doubler de taille, il couvre maintenant presque toute la cours d'école, il fait donc de l'ombre à plusieurs personnes actuellement. Tout le monde va bien, le directeur, les amis, les élèves... C'est spécial de voir, les jeunes me reconnaissent... Je suis aussi allé voir la famille. Il y a eu un mariage, de nouvelles constructions... Je n'ai pas assez de temps pour bien prendre le temps cette fois-ci avec tous. C'est écrit dans le ciel que je reviendrai. Maintenant, j'ai une autre famille, des amis, quelque chose qui nous lie, l'arbre a bien pris racine...




Je reviens chez moi malgré tout... tranquillement, mais je n'aurai jamais emprunté un chemin aussi rapide! C'est quand même un peu spécial de prendre l'avion.

dimanche 1 août 2010

Mission accomplie!


Le premier départ était le vendredi 16 juillet. Mais comme je vous l’avais rapidement écrit, le bris de la pompe à diesel nous obligea à faire un détour à Punta Delgada sur l’île de Sao Miguel. Cette escale n’a duré que 24h. La navigation pour s’y rendre fut lente et parsemée de voile et de moteur. Nous y sommes arrivés dimanche le 18 juillet en avant-midi. Étant donné la fermeture de tout les magasins le dimanche, nous pouvions prendre le temps de visiter un peu la ville et de profiter des festivités en soirée.

Nous sommes repartis l’après-midi du lundi le 19 juillet. En général, ça n’a pas été une navigation très mouvementée. En fait, ça dépend de quel point de vue on la regarde. À mon avis, ce fut une belle mer avec de belles vagues qui nous faisaient simplement faire des miles. Mais du point de vue à Neus…

Nous sommes partis avec une légère brise venant du nord-ouest. Elle nous a poussé les deux premières journées. Ainsi nous sommes sortis lentement de l’anticyclone des Açores. Ensuite, le vent a viré au nord puis au nord est. Cette transition a durée environ une journée. C’est donc jeudi que le vent s’est établi lentement. Nous faisions 100 miles par jour. Et du coup, dans la nuit de jeudi le vent a forci à 35 nœuds avec des pointes près de 40. Ce vent nous a poussé jusqu’à dimanche. La mer était un peu folle avec des vagues entre 8 et 10 pieds dont certaines déferlaient légèrement et d’autres soulevaient et déplaçaient littéralement cette masse d’acier. Nous nous sommes fait poivrer comme il le fallait. La meilleure fois, j’étais à peine habiller, me levant du lit à peine réveiller, debout sur le pont en train de vouloir prendre de la toile. L’éclat de la vague a passé par-dessus tête. Lavé d’un coup.

Comme je vous disais, à bord il y avait un cœur fragile, et il a flanché. Pour ma part, je ne sais pas ce qu’est le mal de mer, mais ce n’est sûrement pas agréable à vivre. En tout cas, ça change un peu la dynamique de groupe, disons que c’est un peu moins la fête à bord. Elle a tout de même eu quelques regains d’énergie par-ci par-là. Malgré qu’elle passa la majorité du voyage couché. Nous n’y pouvions rien, elle voulait au moins faire à manger une fois de temps en temps. Nous faisions entre 130 et 140 miles nautiques par jour. Malgré le mal aise à bord, nous avancions!

Après 7 jours de navigation, il nous restait 650 miles à faire. Ainsi, la dépression s’est éclipsé la nuit du dimanche 25 juillet pour faire place aux alizés du nord est. Ce vent constant de 15-20 nœuds nous faisait faire tout de même une vitesse agréable. Nous ne sommes pas descendus en bas de 130 miles par jour. Sauf les deux dernières journées. Le vent est tombé complètement. De toute façon, il était temps que la traversée se termine. Je peux comprendre que 12 jours couchés se peut être long et monotone. Jamais dans ma vie je n’ai brûlé autant de carburant que durant ce convoyage. J’en suis vraiment déçu. Mais toutefois je dois considérer les facteurs qui venaient sans cesse mettre de l’huile sur le feu. Je devais donc tempérer pour que tous et chacun soit au moins un peu satisfait.

Je me suis fait demander comment je faisais pour avoir le cœur aussi solide et ne pas dormir autant. Je dormais au plus 4 heures par nuit lorsque tout allait bien sinon par fois une heure à peine quand tout allait croche. Le temps que je remette le bateau dans le sens du monde. Mais je faisais toujours des siestes le jour. Le sommeil je crois que c’est simplement un entrainement et de la capacité physique. Pour le mal de mer, je crois que c’est plus compliqué. Il y a une partie de peur, ça j’en suis persuadé. Il y a aussi le facteur habitude. Sérieusement, Guillaume a pris un risque en emmenant sa blonde, très peu expérimentée en transatlantique. C’est peut-être ma faute, j’aurais peut-être dû ne pas accepter. Mais la chose à faire avant d’entreprendre un aussi long trajet si vous ne voulez pas prendre la chance que votre copine perdre l’envie de naviguer, c’est de faire du temps de navigation dans toutes les conditions.

Pour ma part, je prendrai l’avion vers l’Europe d’ici 10 jours. Je n’y suis jamais allé et il y des voiliers en France possiblement intéressant. Alors, j’espère y passer quelques semaines. Je reviendrai à la fin août au Québec. J’ai plusieurs projets dans la tête, comme toujours. Et la journée qu’il y aura une femme qui embarquera dans mes délires de vie, je projette sérieusement partir… Prendre le temps qu’elle sache autant que moi faire fonctionner le bateau et tout le tralala, sinon c’est plus épuisent avoir un novice à bord et en plus malade que d’être seul. Ça je n’ai pas vraiment envie non plus.

Encore une fois merci d’avoir été là, je devrais encore un peu écrire par plaisir d’ici peu. De toute façon, je vous raconte tout ça en personne dès mon retour.

Pour ce qui est des péripéties y’en a eu vraiment beaucoup pour faire le résumé. Un voilier qui n’a jamais naviguer, c’est un voilier que tout peu arriver alors… Mais juste par plaisir, je passe vite sur une. Les batteries sont situées juste à côté du moteur, qu’est-ce que vous penser que ça peut faire… AH! AH! Elles ont bouilli! Elles n'avaient plus une goûte d’acide à l’intérieur. À peu près à 100 miles des côtes, pas une puf de vent du tout, la pétole… Une chance que les panneaux solaires sont gros. Sinon le moteur n’aurait jamais redémarré.

je n'ai pu transmettre de photos, le système ne répond pas bien, désolé une autre fois!

lundi 19 juillet 2010

Un petit imprevu!

A 70 miles des cotes. La pompe a diesel nous a lache. Nous sommes donc rentre a Sao Miguel pour 24 heures, le temps de trouver une pompe. Je vous raconte plus en details rendu a Dakar!! Nous devrions y etre d ici deux semaines!

vendredi 16 juillet 2010

Quoi dire de plus!

Alors, entre deux apéros avec cette bande de marins français plus malin les uns que les autres... Va falloir qu'on y aille... Parce que moi, vous savez, j'aime bien naviguer, j'adore arriver à de nouveaux endroits, rencontrer des gens, mais lorsque vient le temps de partir, c'est difficile! Surtout comme ici, un peu comme partout, on rencontre et on discute de toutes sortes de choses vraiment passionnante ( surtout de voile, de gréement et tout le batatlan )! Alors là, j'ai pensé à Yves, un québécois, son bateau s'appelle La Rencontre. Il voit juste. C'est vraiment la rencontre qui est le plus intéressant. Alors, j'ai eu tout de suite une pensée pour tous ces marins québécois rencontrés au fils des navigations autour de l'atlantique, Richard Taillefer, Sylvio, Yves Gaudreault, ce couple sur le Orca Minor, finalement j'aurai aussi rencontré Éric Tabardel... J'en oublie sûrement... Même la population de marin d'eau douce... De toute façon, les rencontres se situent dans toutes les couches des sociétés. Et comme vous commencez à le savoir, c'est ce que je préfère dans la vie... Bon pour ceux qui me connaissent mieux savent que j'ai parfois mon petit côté sauvage, un peu solitaire, dans mes pensées... Je crois que toute personne est différente de toute façon...
Alors, je sais que je me répète, mais sachez que je me sens vraiment privilégier de pouvoir vivre ce que je vie... J'ai bien hâte de vous voir... Je crois que j'y trouve mon équilibre, alors à bientôt!
Nous sommes partis pour la traversée jusqu'au Sénégal, en ce matin du vendredi le 16 juillet, j'espère arriver à la fin juillet.
Je fais équipe avec un couple français espagnol, Guillaume et Naus surnommée Maroushka pour les intimes!
à bientôt

mercredi 14 juillet 2010

On se prépare pour le dernier départ!


L'île de Pico, très rare les journées où on voit le sommet!


La marina de Horta, sur Faïl, l'une des plus grosses aux Açores.
Alors, j'ai récupéré le couple de français lundi en arrivant à Horta sur l'île de Faïl. Cette fois-ci, je n'ai pas beaucoup le temps pour faire le tour de l'île. Mais à travers les besognes des préparatifs j'en profites tout de même pour prendre le temps et explorer un peu. Je vous laisses avec quelques photos.

dimanche 11 juillet 2010

Ça fait du bien de vivre le moment un peu. Hier matin, je suis partis sur le pouce! J'ai tout de même marché avant de me faire embarquer, mais ça fait du bien! Je suis allé voir un des beaux endroits de Flores. Faja Grande se situe à l'ouest sur le bord de la mer. Il y a des chutes sur le flanc de la falaise. Comme partout ailleurs c'est un paradis terrestre. Je me suis baigné dans un bassin au pied d'une de ces sources venant directement du ciel. Malheureusement, je ne peux vous montrer ces photos à cause d'un problème technique.
Aujourd'hui j'ai décidé de partir vers Horta. Le couple de français a décidé de m'accompagner au Sénégal. J'espère les prendre à temps. Alors, je fais le tour rapide des copains et ensuite les lève les voiles. Il semble y avoir un bon vent d'ouest!
En passant, vous le savez, nous avons passé la St-Jean en mer, nous avons levé notre verre à votre santé, fiers d'être québécois. Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de marin hauturier de cette race. On travaille là dessus!!

vendredi 9 juillet 2010




Le temps file… À toutes les fois que je veux prendre le temps de vous écrire, il arrive quelque chose. Alors ce matin j’ai décidé de rester écrire sur le bateau. Depuis notre arrivée, les rencontrer ne cessent de se présenter.

La première fut un couple français avec quatre enfants. La plus vieille à huit ans. Le plus jeune à peine un an. Ça doit faire à peu près 6 ans qu’ils sont partis. Le premier accouchement s’est produit dans un hôpital. Elle n’a pas apprécié plus qu’il faut. Le deuxième je me souviens plus la raison exacte, mais encore dans un hôpital… Mais les deux derniers se sont fait sur le voilier. Alors je lui ai demandé : Ton mari, il est médecin? Non, c’est juste que pour moi c’est très rapide. Et je n’ai pas aimé les hôpitaux. Le troisième a pris 1h30 et le dernier a pris 30 minutes…
La date du retour à la maison… ils ne savent pas… ils sont sur leur maison!

J’ai rencontré aussi Andy et sa femme. Tour du mondiste durant 10 ans. Ils ont maintenant 65 ans. Et franchement elle a les yeux mouillés lorsqu’elle me dit qu’ils rentrent en Hollande… J’aimerais bien m’asseoir avec eux, écouter leurs histoires, leurs conseils… Pour elle, les Açores restent une des plus belles endroits qu’ils auront appréciés durant leur vie.

Enfin, plein d’autres aussi mais j’en passe. La plus surprenante fut encore une fois le Rara Avis. Ce voilier est un de ceux du Père Jaouen. J’avais rencontré ses deux navires dans l’anse d’Arlet en Martinique l’année dernière. Cette fois-ci, c’est un québécois rencontré à la poste, qui m’invita à venir faire un tour à bord. Bel équipage d’environ trente ou quarante sur ce voilier de 90 pieds, le capitaine s’empressa de m’inviter pour une navigation… Peut-être un jour … j’aimerais bien essayer ce type de navire. C’est un voilier avec trois mâts et gréé, il me semble, avec des voiles auriques.

J’aurais peut-être rencontré à bord de ce voilier un couple qui aimerait descendre au Sénégal. C’est en allant à la toilette hier soir que je réalisai dans quelles conditions nous serions. Je n’en ai pas parler jusqu’à maintenant, mais ce voilier est en rodage actuellement. Comme une voiture neuve, tout peu arriver les premiers milles. Mais avec ce voilier, il faut que j’apprenne à faire avec les moyens du bord!

Pour résumer la situation, le réservoir d’eau douce n’est que de 60 l. J’ai donc du acheter des bidons de 20 l. pour augmenter les réserves à 270 l. Pour être sûr de ne pas manquer d’eau, nous lavons la vaisselle avec une chaudière à l’extérieur. Alors pour la douche, comme dans mes habitudes, nous avons utilisé l’eau de mer le plus possible. Mais rien ne vaut une débarbouillette et de l’eau douce. Ensuite, les valves d’entré et se sortie d’eau de mer sont en plastique dont une est presque inaccessible. Alors, je m’en doutais avant de partir, la sortie de la toilette à lâcher avant Rivière-au-Renard. Ainsi, on fait le plus possible à l’extérieur, François utilisait la chaudière et moi direct par-dessus bord. Dans le gros temps et parfois trop endormi nous utilisions le réservoir sceptique que je devrai faire vider à Horta. Alors dans ces conditions, avouons le, ce sont des conditions de camping, il sera plus difficile de trouver un équipier. Je ne suis pas sûr que le voilier actuellement est bon pour recevoir deux personnes de plus… Et j’en passe, car il y a un nombre de petites choses qui arrivent par ici et par-là. Ce ne sont pas des choses inquiétantes mais, simplement des choses désagréables à vivre à bord d’une embarcation. Pour être franc, ma Loréline était vraiment bien installée. Malgré sa taille, elle était vraiment plus agréable à naviguer. De là on voit la différence entre un voilier gréé par des navigateurs et un autre gréé par un gars qui se fait un chalet flottant… Je vous jure qu’on l’a eu sur le cœur durant toute la traversée! Malgré tout le temps que j’ai passé sur ce voilier pour l’armé, plus de trois cents heures, j’aurais pu en mettre encore plus…

Bon, maintenant que je me suis vidé le cœur, je dois vous dire tout de même. Malgré toutes les petites choses, l’acier s’avère confortable comme matériel de construction d’une coque. Il reste tout de même la rouille à surveiller. Je vous jure que mon prochain voilier, je vais le magasiner et l’inspecter de A à Z.

J’essaie de mettre de nouvelles images de l’île de Flores. Nous avons pris des photos de l’intérieur de l’île.

C’est une île où tout le monde se salue, même lorsque l’on croise en voiture. Si je parlais portugais, j’aurais conversation avec à peu près tout le monde. Mais, je me limite à la salutation et au remerciement. Certains parlent anglais, alors je m’informe de certains mots portugais, j’ai oublié mon dictionnaire. Les résidants semblent être presque auto suffisants. On voit des vaches partout même dans des endroits où l’on se demande de quelle façon elles ont fait pour grimper là! Plusieurs résidences ont des poules et la plupart ont leurs légumes et fruits. C’est vraiment drôle mais, l’île est infestée de lièvres. En dehors des villages, ils courent partout dans les champs et traversent les rues. Il faut faire gaffe en conduisant. Il y a encore des endroits avec de grands arbres, malgré la coupe de la plupart afin de faire l’agriculture. Et vous devriez voir les rangées de fleurs bordant les routes et délimitant aussi les champs. Étant donné la dénivellation, ils font de l’agriculture par pallier à l’aide de roches. C’est incroyable tout l’ouvrage manuel qu’il y a ici de fait. De plus, ce sont des gens très propres, on ne retrouve presque aucun déchet sur le sol. Les maisons et les murets de ciments sont repeint régulièrement. Comme je vous le dis, c’est un endroit à ne pas manquer surtout par la mer…

Alors c’est assez pour cette fois-ci, je vous redonnerai des nouvelles un peu plus tard, peut-être à Horta, du moins avant de partir pour le Sénégal, faut tout de même que je profite du moment…
Je pense à vous aussi
Au plaisir

jeudi 8 juillet 2010




Alors, ce fut une traversée de 16 jours... Nous sommes partis deux semaines plus tard que la date prévue, simplement à cause d'un bris mal placé... je passe vite là dessus, ça ne sert à rien de revenir sur ce qui aurait du... Mais ça ne change pas le fait, que c'est difficile ne pas être sur les nerfs lorsqu'il reste du chemin à faire, qu'il ne vente pas plus qu'il faut et que notre avion partira sans nous... Sacré François, j'ai bien apprécié sa présence. Mais c'était dur pour nous d'avoir à faire avec différent facteur externe à nous et un délai de transport pour son retour...

Normalement, nous devions avoir le temps de visiter quelques îles ensemble. Il devait débarquer du voilier et prendre son avion à Sao Miguel. Mais faute de temps, il prit un avion à Flores pour rejoindre l'aéroport international à Sao Miguel.

Nous avons tout de même eu le temps de faire le tour de Flores à l'aide d'une voiture de location. Franchement, c'est une île paradisiaque. Le mieux serait de se perdre dans cette île et de prendre le temps. Pour les amoureux, ou pour ceux qui veulent simplement profiter du moment et être seul au monde dans un environnement splendide, Flores est l'endroit rêver. J'avais mis des photos sur ce blogue lors de mon dernier passage. Vous pourriez les consulter. Et dès que j'aurai l'occasion, je remettrai d'autres panoramas vraiment extraordinaire.

mercredi 7 juillet 2010

Nous sommes toujours là, et content de l'être!




Aujourd'hui, je n'ai pas beaucoup de temps pour vous écrire. François prend son avion demain. Alors, nous allons essayé de lui en faire profiter un peu... Je vous donnerai d'autres nouvelles un peu plus tard. Lorsque je me retrouverai sans aucun stress, seul à bord!
Je vous laisse sur quelques lignes que j'ai eu le temps de rédiger entre deux vagues...

Aucune navigation ne se ressemble! Nous sommes partis des îles de la Madeleine, confiants de rallier les Açores en moins quatorze jours… Bon gré malgré, petit train va loin! Les deux premières journées ont été teintées de voile entremêlé de quelques heures de moteur. Le vent était faible et parfois il s’estompait. La troisième journée, rendus au large du Cap Breton, nous commencions à devoir jouer avec les prises de ris (la grandeur des voiles), le vent se levait parfois avec des risées d’un peu n’importe qu’elle direction, parfois venant du nord, parfois du sud... Nous avons eu au plus 25 nœuds de vents. Durant la nuit de mercredi, nous sommes passés momentanément dans une brèche que le courant du golf Stream s’était frayé à travers le courant froid du Labrador. François dormait à l’intérieur pendant que je devais enlever mes surplus de vêtements. Ce fut une jouissance bien éphémère mais agréable.
Le vent venait maintenant tantôt du sud et ensuite du dus est. Nous l’avions donc directement dans le nez. Il était impossible d’avoir une direction convenable. Ce vent nous a rabattu près des bancs de Terre-Neuve. Durant cette nuit là, je somnolais à l’extérieur et sans trop comprendre la raison, d’un coup le bateau ne progressait plus. J’essayai tant bien que mal de sortir cette masse d’acier de cette impasse. Je n’ai rien compris de cette situation, comme s’il y avait eu des tourbillons à cet endroit, m’obligeant à faire des pieds et des mains. Je commençais à manquer de sommeil.

C’est jeudi que les conditions commençaient à nous donner du fils à retordre. Avec cet adorable courant du Labrador rencontrant celui du golf Stream, nous donnant du brouillard à l’infini… De plus, c’est encore un vent du sud-est qui nous accompagnait, en plein sur le cap que nous espérions suivre. C’est en tirant des bords que nous avons passé les journées de jeudi et de vendredi. Elle furent nos pires journées de la traversée. Le vent ne cessait de changer d’intensité, ce qui nous obligeait à sans cesse ariser et parfois larguer des ris. Journées d’autant plus pénible que je ne pouvais donc pas dormir plus qu’une heure ou deux par jours. Je tenais bon, François devait dormir beaucoup. Je préférais qu’il soit le plus en forme possible.
C’est vendredi que nous pensions sortir du brouillard avec un léger éclaircit de quelques heures… Comme plusieurs journée d’ailleurs, des nuages apparaissaient au-dessus de nos têtes, nous faisant croire que le brouillard se dissipait. Sans répit pour l’équipage, le vent d’ouest tardait à nous prêter main forte. Nous avons donc passé la fin de semaine du 26-27 juin à faire des pas de tortues, brûlant de temps en temps un peu de diesel. Malgré tout nous avions toujours quelques divertissements. Des oiseaux s’amusaient à tous les jours aux abords de l’embarcation. Les plus distrayant étaient les dauphins. Presque à tous les jours, certains dauphins passaient sur notre chemin et s’amusaient avec la coque de ce gros Romarin, ils doivent s’imaginer une baleine?! La plus belle séance fut celle de samedi. Il y avait une centaine de ces mammifères dans une circonférence de 500 m! Jamais je n’en avais vu une aussi grande quantité.

C’est donc dimanche le 27 juin toujours dans le brouillard que le peu de vent que nous avions tomba complètement. En déroulant complètement le génois s’affala complètement. La drisse s’était sectionnée à la tête de mât. J’avoue que c’est un peu déconcertant de voir une voile descendre toute seule en plein milieu de nulle part. Sans savoir pour qu’elle raison exactement, nous avons rehissé le génois avec la drisse de surplus. Nous fîmes alors un peu de moteur en espérant trouver une brise plus au sud, mais sans vain. Vers 21h, je décidai de tout fermer et d’avoir une bonne nuit de sommeil à la dérive. En espérant que ce moment d’accalmie nous enverrait une bonne fois pour toutes ce fameux vent dominant d’ouest. Cette nuit nous a-t-elle fait lâcher prise complètement sur ce qui adviendrait de cette navigation. De toute façon nous étions là, il nous fallait du vent pour avancer et nous n’y pouvions rien.
Le lendemain, aussitôt lever vers 6h30, une légère brise du sud-ouest se présentait à nous. Ce fut une superbe journée de navigation à voile à une vitesse agréable. Après une semaine de route, il nous restait plus de la moitié du chemin à faire. Il fallait bien qu’elle nous dompte cette mer. À la mer comme à la mer. Après nous avoir apprivoiser, nous pouvions découvrir cette masse infinie sur ses beaux jours. Alors durant quelques jours, nous espérions profiter des meilleures conditions de navigation possible : sans trop de soleil, pouvant ainsi admirer l’évolution des masses nuageuses avec les changements de pression, avec un vent relativement constant pouvant nous laisser atteindre une vitesse de croisière très appréciable, d’autant plus que ce vent nous a levés ce que j’appelle la pulsation de la mer, c’est un peu difficile à expliquer, mais c’est une grosse houle de 8 à 10 pieds qui lorsqu’elle le décide déplace même ce voilier en acier vers où elle le veut.

J’ai donc retrouvé la même sensation de navigation que j’avais avec Loréline, le même rythme, les mêmes embardés… De plus, les mêmes sensations nuptiales sont venues confirmer le plaisir de sentir cette grosse planche à voile habitable se frayer un chemin à travers cette masse complètement noire parsemée d’embruns produits par le léger déferlement de la houle ainsi que ceux produit par l’embarcation sur son passage. Je pourrais y rester des heures à contempler ce spectacle, si j’étais sûr qu’il n’y en aurait pas une vague malcommode voulant sauter par-dessus le franc bord afin de venir me rejoindre. Parce que des fois, ça arrive!

En fait, le reste de la traversée ne fut qu’une grosse mise à l’épreuve de notre patience. Parfois le vent se levait. Mais il n’était souvent que de passage. Alors, nous devions faire un peu de moteur au moins une fois par jour afin de progresser un peu. Nous faisions à peine 100 miles par jour. Au départ, j’étais persuadé de pouvoir en faire en moyenne 120. Le pire est que nous n’avons pas eu toujours du vent d’ouest. Selon les statistiques les vents dominant sont d’ouest. À partir de vendredi le 2 juin, nous sommes entrés dans l’anti-cyclone des Açores, nous donnant ainsi un faible vent provenant parfois du sud, parfois du sud est. Parfois, il tombait. J’en ai profité durant une journée sans vent afin d’aller voir en tête de mât qu’est-ce qui aurait bien pu se produire pour sectionner la drisse. J’ai constaté que l’autre était en train de se sectionner aussi. J’vous dis la vie est spéciale! Je vous jure, sans échelle, c’est du boulot de monter dans le mât. Même sans vent, la houle reste toujours présente! Ça fait que si on se tient pas après le mât le petit gars se fait aller d’un bord pis de l’autre. Alors, je n’avais pas envie de monter dans le mât à répétition, j’étais déjà épuisé et les jambes pleines de bleus. J’avais essayé le truc à Philippe pour me hisser moi-même. Ça fonctionne, mais c’est physique. Merci mon Phil! À ne pas faire s’il vente plus que 5 nœuds. Je pense que j’adopterai le style escalier sur le mât. À réfléchir… Alors nous avons simplement donné un peu de mou à la drisse en espérant qu’elle termine le voyage jusqu’aux Açores. Je vous jure que je n’ai plus déroulé le génois au complet pour le reste du voyage. Au cas où la deuxième drisse couperait, le génois devrait tenir en place par lui même. Je lui ferai le travail une fois ancré sous le vent de Flores.

Alors, c’est avec beaucoup de patience que nous avons rejoint Flores. Malheureusement, les vacances à François prenaient fin bientôt. Il n’aura donc pas le temps de visiter les îles plus qu’il ne faut.


Je n’ai aucune félicitation à faire à notre système de météo Skymate. La plupart des fois que je voulais avoir la carte des isobares de l’atlantique, il ne pouvait me les fournir. Et les fois que je réussissais à les avoir, il m’indiquait du vent d’ouest 30-35 nœuds à la grandeur de l’océan, alors que l’on avait du vent d’est ou bien rien du tout. Je ne sais pas qui interprète leurs données chez Skymate mais, il n’a pas dû prendre de cours d’interprétation des données barométriques. Vive la BLU, Richard on s’en reparle. Thomas merci pour les cadeaux de musique!

Je suis en train de penser que notre fermeture d’esprit repose simplement sur le fait que nous croyons être le seul à avoir la solution. En se foutant éperdument de ce que l’autre peut avoir comme idée. Ce n’est qu’une simple pensée qui m’aide à progresser. Si elle vous fait réfléchir tant mieux.

Prendre le temps, et suivre le moment et les circonstances comme elles vont et viennent, lâcher prise sur la situation. Grosse leçon de vie que la navigation m’aura appris au fils des miles nautiques parcourus… J’en avais bien besoin, il m’en reste encore à apprendre… Parfois, on croit pouvoir tous contrôler, mais un jour je me suis rendu compte ; l’être humain est petit à côté de toute la création…

Je suis tout de même privilégier de pouvoir vivre des moments comme ceux-là! Ce n’est pas parce que je suis si solitaire que cela, c’est simplement que je n’ai pas encore trouvé. Pour être franc je n’ai pas vraiment envie de faire la prochaine traversée seule. Il se peut que j’arrête à Horta sur l’île de Faïl. De toute façon, il faut que je fase le plein de différentes choses. Et peut-être quelqu’un recherche-t-il un embarquement pour le Sénégal. Mais, je suis bien avec l’une ou l’autre des circonstances. Je crois que c’est la vieillesse qui produit ça. Je préfère partager les moments de vie. Ça me fait d'ailleurs plaisir de vous partager ces pensées. Merci encore mille fois pour tout. Au plaisir de vous redonner des nouvelles et de vous revoir…
La vie est belle! Les Açores sont de magnifiques îles...

lundi 21 juin 2010

GO!





1 couché soleil sur le fleuve, près du parc Forillon.
2 la grave aux îles de la Madeleine
3 l'équipe, pas sûr que le capitaine va bien, François est là pour le rassurer!

Ça y est, les gars sont prêts! Après une vérification de la météo pour les prochains jours, à travers une balade arrosée en cruiser au bord des îles. La voie est belle pour se lancer.
Nous avons passé une superbe fin de semaine avec des gens vraiment intéressants. Tous marins les uns autant que les autres, je dois avouer que c’est plaisant rencontrer ces insulaires. À toutes les fois que j’y passe, j’ai le sentiment de manquer de temps. Autant que j’aimerais rester, autant la mer m’appelle. Comme je me plais à dire parfois, j’aime beaucoup partir, mais j’aime bien arriver et lorsque vient le temps d’appareiller, j’ai toujours l’impression que le temps fuit et que j’aurais aimé avoir plus le temps. C’est à vivre avec les gens, vivre leur quotidien que l’on peut penser finir par comprendre, effleurer la possibilité de vraiment saisir ce qu’ils vivent… J’avais été touché par la vie, aujourd’hui la vie me touche… J’aimerais pouvoir prendre le temps… un jour ça viendra… Je suis peut-être rêveur, mais je vis mes rêves.

Je suis vraiment content d’avoir descendu le fleuve avec François. C’est tout de même une traversée que l’on s’apprête à faire. La première fois, c’est stressant au plus haut point. Alors, c’est bien d’avoir pris le temps. Une semaine c’est le minimum pour être prêt mentalement à cette aventure. J’ai un bon équipier, c’est une bonne équipe, nous sommes prêts. Vous imaginez que c’est toujours facile, ah, ils font de la voile, c’est relax! Je pense qu’il faut se retrouver face à l’océan pour comprendre ce que l’on vit vraiment! Le voilier je l’ai dorloté comme si c’était le mien, jusqu’à ce que je remette les clés au propriétaire. Il va nous donner tout ce qu’il peut tant et aussi longtemps que nous en prenons soin. Alors pour l’instant, je me déconnecte de vous pour quelques semaines. De retour dans ma réalité…
Merci beaucoup pour tout! J’ai travaillé beaucoup pour arriver à vivre ça, mais c’est tout de même grâce à vous si je peux le faire. La chance, on se la fait peut-être, mais ça prend des gens autour pour nous aider à le faire, j’ai de très bons amis, toute une mère aussi, un jour il aura une blonde qui va accrocher c’est sûr… Merci Thomas d’avoir été là pour fignoler certains détails important… je l’entends dire j’ai rien fait pen toute! On fait parfois pas grand-chose mais, c’est tout ce que ça prend… Je vous redonne des nouvelles probablement à l’île de Faïl, je croyais avoir le temps d’arrêter à Flores, pour dire bonjour aux copains, mais nous n’avons plus de marge de manœuvre vraiment. La décision se prendra en chemin.
Alors à bientôt!
Merci encore!

samedi 19 juin 2010

Enfin les îles!!



Celle-ci, c'est l'île d'entrée! Quelques habitants y vivent. La seule façon d'y accéder c'est avec un bateau!
Après 34 heures de navigation! Impossible de concevoir me coucher. Mon esprit, sans même consulter mon corps, se devait d'aller découvrir et vivre avec la localité. Lorsque je me changeais, après avoir accoster, mon équipier ronflait déjà! Sur la pointe des pieds, j'aillais rencontrer cette vie madeliniène. J'adore cette fraternité, eux qui m'ont aidés dans mes pires moments. (J'avais dû sortir mon voilier lors de mon retour l'année dernière... ils m'avaient tous donner un coup de main, vive la communauté de marin!!)



Malheureusement, j'aimerais rester plus longtemps mais, j'avais deux semaines de retard après le bris du mât. Maintenant, je n'en suis plus qu'à 3 ou 4 jours. Alors, on se repose aujourd'hui. Demain, on refait le plein de bouffe, de diesel et d'eau. Ensuite, on attend notre fenêtre météo pour s'enfiler pour une autre traversée.

La traversée jusqu'aux îles s'est très bien déroulée. Superbe vent au grand largue, avec une belle houle, question de nous mettre l'eau à la bouche pour ce qui nous attend.

En attendant, on discute et on passe du bon temps avec les chummys marins.

mercredi 16 juin 2010

Quel bon vent!


Une belle navigation de 22 heures nous aura conduit à Rivière au Renard. En partant de Matane vers 16 heures hier, nous avons fait quelques heures de moteur et puis vers les 20 heures, le vent s'est levé. Alors c'était notre première navigation de nuit. Rien de plus beau que de longer cet estuaire en présence d'aurore boréale. Tout fonctionne bien pour nous! On espère avoir une météo favorable pour lever l'ancre demain jusqu'aux Îles-de-la-Madeleine.
À plus tard!

mardi 15 juin 2010

Matane!




Finalement, nous sommes partis samedi matin. Après une journée de navigation au moteur, nous avons ancré comme prévu à l'île aux Coudres. Nous avons marché à l'épicerie faire quelques provisions en plus. Ensuite faire quelques arrangements sur l'embarcation. La journée suivante, nous nous sommes ancrés dans une des baies du Bic. Nous y avons observés plusieurs animaux. Des orignaux nous ont fait une démonstration de nage dans le fleuve. Ils sont de très bons nageurs..., un loup marin, un huard... Sans compter les baleines un peu avant d'arriver. Ainsi que des bélugas près de l'embouchure du Saguenay! Le fleuve est vraiment merveilleux à visiter avec ses innombrables îles!
Lundi nous avons fait un peu plus de voile. Mais le vent nous a lâché en arrivant à Matane. Pas le choix, nous sommes entrés à la marina. De toute façon, la météo venait de changer et annonçait des vents forts de 70 km heures. Nous avions des petites modifications à faire et des achats aussi. Alors, nous sommes mieux de prendre le temps et repartir ensuite si la météo est clémente. Malheureusement pour nous, le séjour à bord pour Thomas se termine aujourd'hui. Il doit rejoindre sa famille. Nous essaierons de rejoindre Rivière-au-Renard d'un coup. Trente heures de navigation si tout va bien!!

De gauche à droite Thomas, Sylvain, François

vendredi 11 juin 2010

Alors, c'est mâté!!


Je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de prendre de photo. Mais, ça y est! Tout est en place. Du moins, le principal moteur de l'embarcation! Alors si tout va encore bien, car on ne sait jamais quand rien ne va plus dans ce type d'expérience, nous devrions faire un départ demain matin. Je vous redonne des nouvelles le plus tôt possible!

jeudi 10 juin 2010

Si tout va bien, on devrait partir...


Actuellement,nous avons presque deux semaines de retard sur les prévisions. Le cas du mât n'est pas encore réglé. Ce n'est pas un si gros travail que ça, mais, celui qui doit le faire est très occupé ces temps-ci. Alors, quoi dire de plus que nous ne savons pas avec certitude le moment du départ. Tout de même, nous espérons pouvoir mâter et ajuster le mât vendredi, ce qui nous permettrait de larguer les amarres samedi soir vers 19 heures, avec la marée descendante, si les conditions météo sont favorables. Présentement, ils prévoient un léger vent d'est. Si les prédictions sont bonnes, il sera possible de faire un bout de chemin. Malheureusement, il faudra le faire à moteur. Il faut ce qui faut, nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Il y aura du vent favorable un peu plus loin!

Partir à l'aurore nous permet de faire les dernières provisions de nourriture fraîche durant le jour juste avant de partir. Ensuite, j'adore la navigation de nuit. Suivre la marée descendante est essentiel. Il est impossible de progresser à contre. De cette façon, nous arriverons à l'île aux Coudres, où nous jetterons l'ancre, vers deux heures du matin. De là, nous pourrons prendre quelques heures de repos en attendant la prochaine marée descendante. Cette dernière nous conduirait où il n'y a presque plus de courant de marée, en aval du Saguenay. Ce bout du fleuve m'est moins familier. C'est une bonne idée de le faire durant le jour. Ensuite, il nous restera 400 miles à faire pour rejoindre les Îles de la Madeleine. Ce qui peut se faire en quatre jours. Normalement la vitesse de croisière devrait être d'environ 5 noeuds, équivalent à cinq miles nautiques à l'heure. Vous aurez compris qu'une fois rendu en mer avec un bon vent, il sera possible de faire 120 miles par jours.

dimanche 6 juin 2010

En attendant!


Enfin, le mât devrait être en place au milieu de la semaine. Alors si tout va bien, nous devrions être partis au plus tard en fin de semaine. D'ici ce moment, je prends le temps d'ouvrir les cartes de route. La navigation totale devrait durée un mois et demi. Le trajet de Québec aux Îles de la Madeleine est de 500 miles nautiques. Cette distance peut prendre une semaine à parcourir, si les conditions météorologiques sont favorables. Ces jours-ci, les vents ne sont pas favorables, ils sont du nord Est. L'idéal est d'avoir des vents d'ouest. C'est probablement un simple mal pour un bien que ce bris au mât. Nous avons le temps de fignoler quelques derniers ajustements pendant que les vents, je l'espère tournerons de bord.

Je prévois à peu près les mêmes arrêts qu'à l'habitude. Nous devrions faire un premier arrêt à l'île aux Coudres. Ensuite, j'espère avoir l'occasion de jeter l'ancre au Bic. Bien sûr, je crois jeter l'ancre à Rivière-au-Renard. Tandis que le dernier arrêt avant de prendre la mer devrait se faire aux Îles de la Madeleine.

Par la suite, nous aurons 1500 miles nautiques nous séparant des Açores. Et une dernière navigation en solitaire de 1350 miles pour me rendre au Sénégal.

mardi 1 juin 2010

On va finir par y aller!


Après maintenant plus de trois mois de préparatifs, Le Romarin II est finalement près pour une traversée. Au tout début, j'avais pris un peu pour acquis mes dernières navigations. J'ai ainsi cru à tord, que tous les voiliers étaient fait au minimum pour naviguer. Mais c'est en entrant tranquillement à l'intérieur de celui-ci, que je fis des découvertes. Combien d'heures ai-je passées à vérifier et inspecter tous les petits racoins et le fonctionnement du gréement? C'était un chalet flottant, je l'ai transformé en quelque chose minimal pour prendre la mer!

Ce voilier vient d'être acheté par un québécois résidant au Sénégal. J'ai pris le contrat de le convoyer en Afrique. Le départ devait se faire le lundi 31 mai. Mais lors des nos sorties à voiles, je ne pus régler le mât convenablement. J'en conclu que le casser que j'avais vu initialement sur le mât la première fois que je montai sur le voilier n'était pas une hallucination. Le mât a vraisemblablement une faiblesse au niveau de la première barre de flèche. L'inspecteur conclut que ce n'était pas une blessure récente. C'est alors que l'on démâta le voilier jeudi dernier, retardant ainsi le départ d'au moins quelques jours! Pas besoin d'avoir un Bac pour comprendre que l'opération était nécessaire avant un si long périple.

Malgré tout, elle reste une embarcation vraiment fiable. C'est un voilier de 33 pieds en acier. Il est complètement différent de ce que j'ai. Ce sera tout un monde différent que le dernier voyage. Le départ devrait avoir lieu le samedi 5 juin, si tout va bien. Nous ferons le même trajet que la première fois ; descendre le fleuve jusqu'aux îles de la Madeleine, d'où nous espérons prendre la mer pour ensuite faire escale aux Açores où mon équipier François prendra l'avion pour revenir au Québec. Par la suite, il me restera deux semaines de navigation pour me rendre à Dakar, au Sénégal. La date prévue d'arrivée est à la fin juillet. Pour revenir, je prendrai l'avion pour la première fois de ma vie!

jeudi 21 janvier 2010

Vers de nouveaux horizons!

En fait, je ne pensais pas réécrire sur ce blogue. Mais, voyez vous, je planifie une autre traversée de l'atlantique cet été. Ce fameux voilier que je devais convoyer l'été dernier. J'ai pris la décision de le faire cet été.

Je ne suis pas sûr que les gens proches de moi comprennent vraiment les raisons pour lesquelles je fais des choses comme celle-là! Ça vient vraiment de loin, mais la voile est devenue ma passion au fils des ans et des expériences tumultueuses sur ce magnifique fleuve.
En fait, mon but est d'avoir une autre vision des choses. La voile me permet d'avoir une tout autre perspective.
C'est exactement ce que j'ai envie de vivre dans ma vie. Savoir et comprendre en vivant différemment, ainsi découvrir en profondeur les différences culturelles... Pour cela il faut prendre le temps. Comme lorsque l'on traverse l'océan, c'est beaucoup plus long qu'en avion. C'est pourquoi la perspective est nécessairement différente.
Donc, suite à mon retour par avion du continent africain à la fin de l'été, je me mettrai tout de suite à la mise en marche d'un nouveau projet.