mercredi 18 mars 2009

Alors bienvenue en Martinique!!!



Ici les choses ont l’air différentes!! Vous savez, c’est la France. Pour certains, ces gens sont péteux, le nez en l’air et tout…
Mais moi je ne peux qu’être positif, il y en a partout des Français et beaucoup plus qu’on le pense. Depuis que je navigue, j’ai rencontré bien sûr des amis québécois, des Anglais, mais par-dessus le marché des Français… Mais je les trouve sympathiques ces Français. Je ne peux pas tout vous raconter, mais j'adore les Français!
Mais, une anecdote. Hier en partant de Castries (St-Lucie), je suis parti à la voile seule, pas de moteur. C’est comme ça que j’ai vraiment du plaisir. Essayez d’imaginer. Pour ceux qui utilisent le moteur et qui sont en équipage, ce doit être assez difficile à figurer. Je suis seul sur mon bateau. Je prépare les écoutes du génois (la voile d’en avant), je prépare aussi le régulateur (le pilote automatique dirigé par le vent). Je prépare aussi la grande voile, car je la hisserai en sortant de la baie. Alors là j’entends les voileux dirent, mais qu’est-ce qui fait. Selon eux, il faut lever la grande voile avant. Mais moi j’ai toujours travaillé avec le génois en premier, car il me permet de faire une mise à la cap lorsque je n’ai pas de pilote afin de prendre des ris lorsque je suis seul. C’est une technique développer à bord de mon ancien voilier, le Blue Nose 23.
Alors une fois que tout est près, je vais à l’avant tirer sur la chaîne de l’ancre. Habituellement, je tire dessus avec mes bras. Mais la dernière fois, mon guindeau était grippé alors dorénavant je l’utiliserai plus. Simplement afin qu’il reste fonctionnel. Ne vous en faites pas, de toute façon je travaille presque autant. Car il est manuel, alors il faut chaud autant.
Ainsi, je relève l’ancre et une fois qu’elle est à poste et attachée, je vais derrière le voilier, dans le cockpit. J’aimerais bien savoir ce terme-là en français. En tout cas, peut-être quelqu’un peut me le dire, ce matin je n’ai pas envie d’ouvrir mon livre des Glénans!! Bon enfin, et lorsque je suis aux commandes du voilier, je regarde la tendance qu’il prend. Je déroule alors le génois (cette fois-ci tribord amure ou bien du côté gauche du bateau). S’il y avait d’autres voiliers, ce serait plus difficile, mais je passe les explications… Alors, le voilier prend son inertie et voilà nous sommes partis sous voile seulement!! Alors, je ne vous raconte pas la traversée, car j’écrirais des pages (ce n’était que 30 miles nautiques, 54 km) elle a durée 7 heures. C’était bien, la mer ne m’a jamais éclaboussé autant que ça! Vous auriez dû voir l’eau frappée la coque et éclaboussé dans les airs. La plus haute est montée aux barres de flèche, je fus mouillé de haut en bas, c’était beau à voir, je ne me suis pas caché, je l’ai regardée me mouiller… Passons vite, car le clou de l’aventure (le punch) était à l’arrivée en Martinique! Je ne suis pas arrivé à l’endroit voulu, le vent n’adonnait pas du tout et je n’avais pas envie de faire travailler Loréline trop, il faut tout de même lui faire attention! Alors finalement je mets le cap sur une baie bien protéger du vent et de la houle du large. En arrivant, je m’amuse bien sûr avec les flotteurs de pêcheur. Il y en a beaucoup et je fais la navette entre la barre et la table à carte. J’ai évité des flotteurs de très peu, je suis même resté surpris de ne pas me prendre dans le fils qui tient probablement une cage. Bon enfin, voilà l’endroit de prédilection, l’ancrage. Mon Dieu qu’il y a du voilier dans cette baie. Certains sont à faire rêver. J’entreprends, juste par plaisir l’ancrage à la voile. Je vois que ce sera possible. Alors, je m’approche tranquillement, je suis un peu déventé par l’île. C’est bien, car je n’ai pas beaucoup de vitesse. Lorsque je suis près des bateaux, je constate qu’il y a un chemin possible entre les bateaux. Alors, j’y vais tranquillement en tirant des bords ( je suis face au vent alors je dois faire des virements de bord coup sur coup). Je me garde une marge de manœuvre, mais de plus en plus je me rapproche des autres voiliers, on devient de plus en plus confiant à force de manœuvrer. Ainsi, j’atteins l’endroit visualisé pour ancrer. En avançant, je faisais mon plan d’ancrage. Comment auriez-vous fait?? Il y a une grande voile, un génois et une ancre à jeter. Alors, je décide de faire une mise à la cap (c’est un peu compliqué à expliquer pour les néophytes, mais c’est un virement de bord et on laisse la voile à contre et la barre aussi) à l’endroit où je veux piocher (jeter l’ancre) et du même coup je choque la grande voile(cela veut dire qu’on laisse filer l’écoute, donc il n’y a plus de force exercer par le vent dans la voile). De cette façon, le bateau est arrêté (il dérive un peu avec le courant, mais dans une baie, il n’y a pas de courant, pas dans celle-ci en tout cas ). Alors, une fois le bateau arrêté, je cours en avant pour filer l’ancre et je laisse aller 60 pieds de chaine. Le bateau cule à l’aide de la brise. Et l’ancre fait son travail et le bateau fait face au vent pendant que je m’affaire à enrouler le génois et affaler la grande voile. Une fois tout ranger à sa place, je me tape dans les mains et je suis fier de moi. Bon, c’est sûr que j’en ai vu arrivé sur un quai à la voile c’est plus impressionnant, mais un jour… j’essaierai…
Trente minutes plus tard, quelqu’un cogne sur la coque. C’est Mathieu, le mari à Marie-Sophie, la mère de Yvan qui a quatre mois. Je les avais rencontrés à Castries. Après deux ans de navigation un peu partout et un accouchement, ils remontent tranquillement en France. Le meilleur dans tout cela, c’est qu’ils se sont ancrés quelques heures avant moi et à la voile aussi. Alors, c’est la joie, je vais souper avec eux, on sort le pastis, lui il est marseillais (excusez-moi si j’ai fait une faute) et on se raconte la façon utiliser pour jeter l’ancre. Leurs voisins avaient les yeux grands. On a la chance d’avoir un petit voilier facile à manœuvrer. Et on a du plaisir à bien le manipuler!!!
Alors, j’arrête là, car je vais finir par écrire un livre au complet!!
À bientôt!!!

Aucun commentaire: